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Les 4 enfants de Pessah : la leçon du Tam

Par Noémie C.


Cette année encore, nous nous apprêtons à lire un des passages les plus populaires de la Haggadah : celui des 4 enfants. On a l’habitude de les représenter de manière un peu caricaturale : il y a le « Hakham », le sage, le bon élève, le modèle à suivre qui sait tout sur tout ; le « Racha », le méchant, l’hérétique, le rebelle ; le « Tam », le simple, un peu bête, qui pose des questions simplistes parce qu’il ne réfléchit pas plus loin ; et le « Che’eino yodéa lichol », celui qui ne sait même pas poser de questions, encore plus bête que le Tam. Pourtant, à y regarder de plus près, ces 4 enfants ont bien plus à nous apprendre, dans notre rapport à la Torah, et surtout dans notre rapport aux autres en tant que Juifs.


Ces 4 enfants suscitent une telle quantité de commentaires – souvent contre-intuitifs d’ailleurs – qu’il est impératif de renoncer aux images clichés que nous nous faisons d’eux. Ce constat fait, j’aimerais me pencher sur ce texte pour évoquer des remarques que je me suis fait en le relisant à la veille de Pessah pour préparer le seder – le texte de la Haggadah, comme à peu près tous les textes populaires de la Torah, a ceci de magique qu’on pense le connaître, mais qu’on y découvre un détail nouveau chaque fois qu’on le rééxamine.

Traditionnellement, le Racha et le Hakham inspirent davantage de commentaires que le Tam et le Che’eino yodéa lichol, sans doute parce que les textes qui leur sont consacrés sont plus longs. On a parfois l’impression que ce sont des personnages plus complexes. Un premier élément à garder en mémoire, souvent mis en avant par les commentateurs, est que ces deux enfants (le Sage et le Méchant) ont été placés côte à côte ; aussi y a-t-il une proximité entre eux, même s’ils sont bien évidemment différents. Gardons en tête cet élément pour la suite : si le Hakham est là, juste à côté du Méchant, c’est que lui aussi, à sa manière, pose problème, comme tous les autres d’ailleurs.


Mais quel est ce problème ? Quel est en réalité l’enjeu de ces échanges avec les 4 enfants ?


Il s’agit certes de transmission, et de la façon dont un parent doit s’adresser à son enfant. Outre le fait que les commentateurs insistent sur le fait qu’il n’est pas uniquement question d’enfants, mais qu’ils peuvent représenter tous types de personnes auxquelles nous sommes confrontés, voire nous-mêmes à différents âges de la vie ou même différentes tendances en nous, il faut se rappeler que le soir du Seder, les questions sont un élément essentiel : que nous soyons jeunes, vieux, érudits ou ignorants, nous devons tous le soir de Pessah raconter la sortie d’Egypte et nous poser, à nous-mêmes et aux autres, des questions – sur la fête, sur le sens des textes, sur le judaïsme. Aussi cette mise en scène de 4 scénarios tournant autour des différentes questions possibles n’est-elle pas anodine. Si dans le texte, ce sont les enfants qui se font éduquer, ils sont là pour apprendre, à chacun d’entre nous, quelque chose sur la façon dont nous discutons, questionnons, échangeons.


Commençons par le texte du Racha :

רָשָׁע מָה הוּא אוֹמֵר? מָה הָעֲבוֹדָה הַזּאֹת לָכֶם. לָכֶם – וְלֹא לוֹ. וּלְפִי שֶׁהוֹצִיא אֶת עַצְמוֹ מִן הַכְּלָל כָּפַר בְּעִקָּר. וְאַף אַתָּה הַקְהֵה אֶת שִׁנָּיו וֶאֱמוֹר לוֹ: "בַּעֲבוּר זֶה עָשָׂה ה' לִי בְּצֵאתִי מִמִּצְרָיִם". לִי וְלֹא־לוֹ. אִלּוּ הָיָה שָׁם, לֹא הָיָה נִגְאָל

« Le méchant, que dit-il ? « Qu’est-ce que ce service pour vous ? » « Pour vous », et non « pour lui ». Et puisqu’il s’exclue de la communauté, il a renié ce qui est fondamental. Aussi toi, agace-lui les dents, et dis-lui : « C’est pour cela que l’Eternel a agi pour moi quand je suis sorti d’Egypte [lecture alternative : en me faisant sortir d’Egypte]. » « Pour moi », et non « pour lui ». S’il avait été là, il n’aurait pas été libéré ».


Chose rare dans la Torah, on nous fournit immédiatement un texte et son interprétation : au lieu de laisser cela à notre imagination, on nous explique que le Racha, en disant « pour vous », s’exclut du « klal », la communauté, et ainsi renonce à son lien avec le peuple, à son unité avec les autres personnes autour de la table, refusant effectivement un principe fondamental en ce soir qui célèbre la naissance du peuple juif. Et on nous explique également la réponse qu’il faut lui faire : « c’est pour cela que l’Eternel a agi pour moi ». C’est donc la réponse typique qu’il faut faire à celui qui menace l’unité du peuple en voulant s’exclure lui-même de la communauté.

Ce qui est en jeu ici, c’est donc apparemment l’unité fondamentale du peuple juive et l’appartenance à la communauté.


Soit. Mais où est cette communauté ? Quelle est ce « כְּלָל » si essentiel ? Face à la rupture entre le « moi » et le « toi/vous », on oppose traditionnellement l’unité, la collectivité du « nous ».

Il va donc falloir partir à la recherche de ce « nous » dans les réponses que l’on fait aux 3 autres enfants.


On pourrait naturellement s’attendre à le trouver chez le Hakham, le Sage, qu’on caricature comme l’enfant exemplaire et prometteur. Or il n’en est rien. Voyons comment se déroule l’échange avec le Sage :

חָכָם מָה הוּא אוֹמֵר? מָה הָעֵדוֹת וְהַחֻקִּים וְהַמִּשְׁפָּטִים אֲשֶׁר צִוָּה ה' אֱלֹהֵינוּ אֶתְכֶם. וְאַף אַתָּה אֱמוֹר לוֹ כְּהִלְכוֹת הַפֶּסַח: אֵין מַפְטִירִין אַחַר הַפֶּסַח אֲפִיקוֹמָן:

« Le sage, que dit-il ? « Que sont les témoignages, les statuts et les lois que l’Eternel, notre Dieu, vous a ordonnés ? » Aussi, toi, tu lui diras, selon les lois de Pessah, « on n’ajoute pas d’afikomane [de dessert] après l’agneau de Pessah ».


Notons tout d’abord qu’au Racha, on n’oppose pas son contraire littéral, qui est le Tsadik, le Juste, mais le Hakham, le Sage : l’accent est mis sur ses dispositions intellectuelles plutôt que morales. Le Hakham fait preuve de discernement, plutôt que d’intégrité.

Malgré ces qualités pourtant, le Hakham ne parvient pas complètement, semble-t-il, à réconcilier cette rupture opérée par le Racha. La rupture est ici plus subtile. Il parle certes de « l’Eternel notre Dieu » ; pourtant le texte porte tout de même en lui les germes de la désunion, puisqu’il parle ensuite des lois que l’Eternel « vous » a ordonnées. Et surtout, curieusement, ce n’est pas sur le ton collectif qu’on lui répond, puisqu’on lui répond en utilisant une forme plurielle générale : « מַפְטִירִין », littéralement « ils mangent », et non pas « nous mangeons ». Cette formulation n’est pas anodine : ainsi, dans les 4 questions du « Ma nichtana », pour décrire nos actions le soir de Pessah (les autres nuits nous faisons ceci, ce soir nous faisons cela), le texte prenait bien soin de rajouter à chaque fois le pronom personnel « אָנוּ », « nous » (par exemple : « שֶׁבְּכָל הַלֵּילוֹת אָנוּ אוֹכְלִין חָמֵץ וּמַצָּה, הַלַּיְלָה הַזֶּה – כֻּלּוֹ מַצָּה », « Toutes les autres nuits nous mangeons du hamets ou de la matsa, mais ce soir uniquement de la matsa »).


Il y aurait certes une réponse, qui est qu’ici le passage sur l’interdit de manger après avoir consommé l’agneau pascal est une citation de la michna, le sous-entendu étant que c’est ce passage qu’on doit enseigner au fils. Pour certains commentateurs, le problème du Hakham est qu’il ne connaît que la Torah écrite : aussi, face aux termes qu’il emploie, « הָעֵדוֹת וְהַחֻקִּים וְהַמִּשְׁפָּטִים », qui sont des termes bibliques, on lui oppose la halakha et la michna. Il est indéniable que l’approche du Hakham est préférable à celle du Racha : pourtant, il semble encore qu’il lui manque encore quelque chose. Il a certes bien compris que Dieu nous a donné des lois et des décrets, mais il en a une conception réductrice, incomplète. Peut-être ne voit-il la Torah que comme un code de Loi écrite, auquel cas il faut combler son manque en lui rappelant la Torah orale.


Chose intéressante, le texte ne reprend pas le Racha sur sa caractérisation de Pessah comme « avoda », mot assez ambivalent, qui contient l’idée de service, de culte, mais aussi de travail, d’effort. Même si le Racha pose peut-être la question de façon malicieuse (« Pessah n’est qu’une corvée, pourquoi vous l’imposez-vous ? »), il y a quand même quelque chose de légitime à se demander. Peut-être est-ce là que réside la complémentarité entre le Hakham et le Racha. Tous deux pensent avoir une vision globale de la Torah, ils pensent en avoir saisi les bases, les principes : mais tous deux ont surestimé leurs connaissances. Au Hakham, on rappelle la Loi orale ; au Racha, on rappelle le principe encore plus fondamental qu’il a nié, à savoir le fait que certes, Pessah est un service, un effort, mais que cet effort le concerne aussi.


Et qu’en est-il des autres ? On remarque quelque chose de très intéressant : à celui qui ne sait pas poser de question, on fait exactement la même réponse qu’au Racha :

וְשֶׁאֵינוֹ יוֹדֵעַ לִשְׁאוֹל – אַתְּ פְּתַח לוֹ, שֶׁנֶּאֱמַר, וְהִגַּדְתָּ לְבִנְךָ בַּיּוֹם הַהוּא לֵאמֹר, בַּעֲבוּר זֶה עָשָׂה ה' לִי בְּצֵאתִי מִמִּצְרָיִם.

« Et celui qui ne sait pas poser de questions, toi, ouvre-lui [la discussion], comme il est dit, « Et tu raconteras en ce jour à ton fils en disant, c’est pour cela que l’Eternel a agi pour moi quand je suis sorti d’Egypte » ».

Exactement comme au Rasha, le locuteur doit citer le passage disant que c’est pour lui que Dieu a agi lors de la sortie d’Egypte, Or cette réponse était explicitée : on nous expliquait qu’elle était une réaction à l’attitude du Racha qui s’excluait lui-même de la communauté. Mais pourquoi alors faire cette réponse si dure à celui qui ne sait pas poser de questions ?


A moins que quelque part, celui qui ne sait pas poser de questions soit en train, comme le Racha, de s’autoexclure de la communauté ?

En effet, on a l’habitude de présenter ce dernier des 4 enfants comme un être si simplet, si ignorant, qu’il ne sait même pas poser de questions. Pourtant, on dit par ailleurs que les enfants sont en charge du « Ma nichtana » car les enfants posent tout le temps des questions ! Et ce dès leur plus jeune âge. On pourrait penser que c’est un enfant trop jeune pour poser des questions : mais la Torah dit qu’il « ne sait pas poser de questions », pas qu’il ne sait pas parler ou qu’il ne sait pas réfléchir. S’il est vraiment trop jeune pour poser une question, serait-celle du Tam, alors l’encourager à parler n’a pas d’intérêt – il est bien dit qu’on doit « l’ouvrir », l’amener à interroger, pas juste lui enseigner unilatéralement en attendant qu’il soit assez grand pour questionner.


En vérité, il y a toutes sortes de situations où quelqu’un ne « saurait » pas poser de questions. Peut-être considère-t-il qu’il sait déjà tout, et qu’il n’a plus rien à apprendre, du moins venant de la personne en face de lui. Ou à l’inverse, peut-être ne sait-il pas quelle question poser parce qu’il se désintéresse complètement de la situation. On voit bien alors où est le risque de s’exclure lui-même de la communauté, en ignorant l’autre, en estimant qu’il n’a rien à nous apprendre, rien d’intéressant à nous dire, rien à nous transmettre, rien que nous n’ayons pas déjà. Poser une question exige toujours de se placer dans une position de faiblesse, de manque, d’humilité, de se retirer pour laisser une ouverture à l’autre. Je parle ici d’une véritable question : pas une question rhétorique, pas une question ironique dont on connaît déjà la réponse, pas une question sur un ton de défi, sur le mode du « explique-moi ça, toi qui es si intelligent », pas une question où on attend de l’autre une certaine réponse. Celui qui ne parvient pas à poser de question, et donc ne parvient pas à faire ce travail, renie effectivement un principe fondamental du judaïsme, qui veut que nous ayons tous notre place dans le peuple, et que nous devons tous constamment chercher à nous améliorer et à apprendre des autres. Cette estime de l’autre, ce refus de le mépriser ou de l’ignorer, est essentiel pour que nous formions véritablement un peuple. On peut très bien avoir une longue discussion avec quelqu’un, sans jamais « questionner », sans jamais chercher à comprendre la position de l’autre, sans jamais se remettre soi-même en question – si l’on ne sait pas poser de questions à autrui, peut-on encore s’en poser à soi-même ?


C’est là qu’apparaît la profondeur du Tam, du simple. Ce mot a pris une tournure légèrement péjorative : néanmoins, Tam peut aussi avoir un sens plus positif, comme on le voit avec Jacob : « וְיַעֲקֹב֙ אִ֣ישׁ תָּ֔ם יֹשֵׁ֖ב אֹהָלִֽים׃ », « et Jacob était un homme intègre qui siégeait dans les tentes » (Berechit, 25 : 27). Rachi commente que « tam » désigne quelqu’un qui n’est pas habile à tromper, donc la bouche est comme le cœur. Le Tam ne serait donc pas forcément simplet mais plutôt honnête. Voyons comment se passe l’échange avec lui :

תָּם מָה הוּא אוֹמֵר? מַה זּאֹת? וְאָמַרְתָּ אֵלָיו "בְּחוֹזֶק יָד הוֹצִיאָנוּ ה' מִמִּצְרַיִם מִבֵּית עֲבָדִים"

« Le simple, que dit-il ? « Qu’est-ce que c’est ? » Et tu lui diras : « D’une main forte, Dieu nous a fait sortir d’Egypte, de la maison des esclaves ».


C’est donc avec le Tam, l’honnête, qu’il y a communauté : « Dieu nous a fait sortir d’Egypte ». Or, le Tam est justement celui qui se distingue par la simplicité de sa formulation : contrairement au Sage et au Méchant, il commence par se débarrasser de ses idées préconçues, de ses préjugés, de ses jugements peut-être hâtifs, de la fierté qu’il tire peut-être de ses connaissances. Dans un élan de modestie, il n’essaye pas de réduire la Torah à ce qu’il en sait, d’étaler sa culture, de borner la discussion à ses propres termes, mais il demande simplement : « De quoi s’agit-il ? Quel est le sens ? ». Une fois posées ces bases, une fois que nous sommes sûrs que notre interlocuteur est prêt à nous écouter, à essayer de véritablement comprendre le sens des choses, et pas juste à affirmer ce que lui en comprend en dénigrant notre vision, alors il peut y avoir une discussion saine.


Il va de soi que ces 4 attitudes ne se valent pas. Mais il est intéressant de constater que celui qui ne sait pas poser de questions n’est pas qualifié d’un adjectif comme les autres. C’est peut-être pour cela qu’on doit « l’ouvrir », engager la discussion : tant qu’il ne pose pas de questions, impossible de savoir s’il est Sage, Méchant, ou Simple.


A noter qu’ici, on ne parle pas juste d’échange, de discussion. Il s’agit bien de questions. Le soir du Pessah, nous devons nous poser des questions. Cette conversation ouverte par le Tam ne doit pas être juste un dialogue de sourds où chacun affirme ses positions, assuré dans ses convictions : le vrai échange ne peut se faire que si chacun est dans une posture interrogatoire, c’est-à-dire d’ouverture à l’altérité et à la remise en question de soi. Alors nous pouvons former communauté. Si nous cessons de nous considérer les uns les autres comme dignes de questions, dignes de conversation, notre unité s’en trouve menacée. Peut-être est-ce aussi la réaction que l’on espère susciter chez celui qui ne sait pas (ne veut pas ?) poser de questions : en lui disant « Dieu a agi pour moi à la sortie d’Egypte », peut-être espère-t-on le provoquer et lui faire répondre : « Moi aussi, Dieu m’a fait sortir d’Egypte ! », de sorte qu’au moins il ne devienne pas comme le Racha qui, lui, s’exclut.

Un mot pour finir : bien que j’aie « critiqué » le Hakham, pour les besoins de la discussion, les rédacteurs de la Haggadah établissent clairement un jugement en sa faveur. Or, si l’on regarde Pirké Avot (5 :7), le sage est décrit entièrement par son comportement dans la discussion, comme celui qui, justement, sait faire preuve d’honnêteté et de modestie dans la discussion, et laisse à l’autre la place qui lui est due :

שִׁבְעָה דְבָרִים )…( בֶחָכָם. חָכָם אֵינוֹ מְדַבֵּר בִּפְנֵי מִי שֶׁהוּא גָדוֹל מִמֶּנּוּ בְחָכְמָה וּבְמִנְיָן, וְאֵינוֹ נִכְנָס לְתוֹךְ דִּבְרֵי חֲבֵרוֹ, וְאֵינוֹ נִבְהָל לְהָשִׁיב, שׁוֹאֵל כָּעִנְיָן וּמֵשִׁיב כַּהֲלָכָה, וְאוֹמֵר עַל רִאשׁוֹן רִאשׁוֹן וְעַל אַחֲרוֹן אַחֲרוֹן, וְעַל מַה שֶּׁלֹּא שָׁמַע, אוֹמֵר לֹא שָׁמָעְתִּי, וּמוֹדֶה עַל הָאֱמֶת. וְחִלּוּפֵיהֶן בַּגֹּלֶם

« Sept aspects caractérisent (…) le sage. Le sage ne parle pas devant celui qui est plus grand que lui en sagesse ; il n’interrompt pas son interlocuteur ; il ne s’empresse pas de répondre ; il questionne à propos et répond judicieusement ; il évoque les premiers points abordés en premier et les derniers en dernier ; quant à ce dont il ne sait rien, il dit : « Je ne sais pas » ; il reconnaît la vérité. Le sot possède les caractéristiques inverses. »


On voit donc que l’attitude du Tam, qui reconnaissait avec modestie qu’il ne détenait pas la science infuse, ouvre la voie à celle du Hakham, qui reconnaît quand il ne sait pas malgré toute sa connaissance.

En cette veille de Pessah donc, sachons tirer les enseignements de ces 4 enfants : ne considérons pas un autre Juif, quel qu’il soit, comme indigne de discuter avec nous ; sachons engager la discussion avec humilité, en reconnaissant que nous pouvons toujours apprendre plus, en étant ouverts et non pas campés dans nos idées préconçues et nos préjugés ; ne nous excluons pas les uns les autres ; et reconnaissons que même en étant érudits, nous pouvons avoir un manque à combler, et soyons comme le Sage des Pirké Avot (4 :1) : « Qui est sage ? Celui qui apprend de tout homme ».

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